L'émission Ma foi c'est comme ça sur Canal Alpha s'interroge : "Cet hiver, les questions autour des enjeux climatiques sont partout. Et si… la terre avait quelque chose à nous dire qui touche aussi notre vie spirituelle? Pour trouver des réponses, elle suit une passionnée engagée sur ces questions, Sylvie Perrin Amstutz ainsi que le pasteur et enseignant Frédéric Hammann."Résumé:
L'engagement en faveur de la terre et des humains de Sylvie Perrin Amstutz s’origine dans l’héritage de ses grand-parents paysans, symbolisé par le tilleul de la vallée des Planches (NE), auprès duquel elle aime encore venir se ressourcer.
Elle y puise une force qui lui a permis de faire beaucoup de chemin. En passant par un emploi à la banque qu’elle quitte sans regret à 22 ans, pour s’élancer vers des îles lointaines. L'immersion dans la beauté du paysage et de la forêt l’émerveille et la rejoint au point qu'elle se trouve saisie par le Créateur, avec un cri du coeur : » Si tu existes, parle-moi ! » Le Livre-Saint qui va lui parler de Lui, elle le trouvera dans les bagages de ses compagnons de voyage. Et les rencontres qu’elle fera l’amèneront à faire le choix de vivre pour prendre soin de la terre et des humains.
Cela la conduit à une formation de guide de moyenne montagne, à une saison de bergers en estive, à un engagement de couple au Laos. Au retour, dans les terres de ses parents, le vaste terrain autour de la maison devient rapidement un « Potager à croquer » où elle va initier les enfants du quartier à la culture potagère. En église, dans le Réseau solidarité elle devient militante, co-fondatrice de l’épicerie collaborative Chez Emmy, enseignante en permaculture à la Haute Ecole de Théologie de St-Légier et initiatrice d’une forêt-jardin à Wavre. Elle a le don de se relier aux autres et chaque étape se vit dans une démarche communautaire dans l’esprit de la gouvernance partagée.
Visiblement elle ressent une sorte d'urgence qui la pousse toujours en avant.
Cette trajectoire, le professeur de théologie Frédéric Hamman la salue avec enthousiasme. Selon lui, dans le contexte de crise que nous traversons, le premier pas est de retrouver un regard de gratitude sur la nature et d’agir dans le respect des limites de ses ressources, plutôt que de nous mettre une immense pression pour "sauver la planète“. Dans la lucidité sur les crises actuelles, sans se laisser submerger par l’eco-anxiété ambiante nous pouvons garder à l'esprit que Dieu reste souverain. C’est fondamental et c’est sur une base de confiance, en s’impliquant plus intensément dans la relation avec le Créateur que l’humain peut retrouver le moteur de son action et sa place dans le monde.
A voir: Emission de Canal Alpha “Quand la terre parle” :
Ce Dieu connu et méconnu
Il est assez surprenant d’entendre que la priorité consiste à trouver la confiance en s’appuyant sur la souveraineté de Dieu dans un monde en péril, dominé par la raison, le matérialisme, les calculs, qui a perdu toute conscience. L’église qui reste témoin de ce Dieu méconnu peine à lui rendre un témoignage audible par nos contemporains. Pour retrouver la vigueur de l'évangile, la Source que chacun porte au fond de son être, il faut se faire pèlerin, à l'image des Rois mages qui ont traversé nuits et déserts en suivant une intuition, une étoile, et ont reconnu dans une humble étable un nouveau-né qu'ils ont salué comme le Sauveur du monde. Pour reconnaître le Divin, encore aujourd'hui, il faut laisser tomber nos représentations mortes et retrouver celui que Jésus appelle: "Oh Abwun, Père-mère du cosmos qui engendres, continuellement dans la lumière tout ce qui est. Souffle d'amour qui traverse tout, Origine de tous les sons..." ( voir une relecture du Notre Père à partir de l'araméen - copié au bas de l'article).
Passer du désir d'avoir au désir d'être
Le philosophe Frédéric Lenoir, interviewé dans l'émission Egosystème de ce 14 janvier a analysé comment la publicité véhiculée par la société de consommation, a réussi à programmer des générations pour le désir de posséder, et d’avoir toujours plus qui est à la racine de la surconsommation qui détruit les ressources terrestres. La crise actuelle amène à une prise de conscience qui fait renaître en certains (et spécialement parmi la jeunesse)le désir d’être, la valeur des relations nourrissantes, le lien au vivant, la créativité. « La création est fondamentale. Dans la créativité on est heureux - chanter, danser, faire de la musique, peindre nous rend heureux. La créativité peut se mettre dans toute activité. Elle passe souvent par les mains - jardinage, tricot, cuisine, etc. Le travail manuel nous ouvre à une qualité de présence qui passe par les sens et nous rend heureux-se. Etre présent-e et attentif-ve à ce que l’on fait c’est source de bien-être. »
C’est dans cette perspective que je considère...:
Les cours de poterie à l’atelier du Ruau :
L’argile, matière première des origines déposée dans nos mains, prête à se laisser modeler peut devenir une partenaire qui nous mène vers notre cœur profond, nous aide à retrouver le lien avec nous-mêmes, avec nos origines et à laisser jaillir dans nos profondeurs une lumière qui redonne sens et joie de vivre.
Unir terre et ciel a été de tout temps la vocation du potier, de la potière. Au
milieu du siècle passé, le grand potier écossais Bernard Leach s’exprimait
ainsi :« Aujourd’hui les
gens ont honte de se mettre à genoux, mais ce que je demande aux gens c’est de se prosterner devant la vie et d’être humbles.
Il nous faut revenir à une forme de vie plus simple, une vie d’homme sur cette
planète où l’on n’est pas si satisfait du pétard qui menace de la faire
sauter. »
C’est dans ce sens que je vois les cours de poterie à l'atelier du Ruau
Dès lundi 23 janvier de 17h à 18h30 ou mercredi de 20h15 à 22h. Pour s'inscrire schwab.therese@gmail.com