Pour lui le maître mot est la créativité. Il suffit d’ouvrir les yeux et surtout observer ce que fait déjà la Nature. Car en effet, les écosystèmes sont la clé et il nous suffirait d’imiter leur comportement pour instaurer une économie durable et profitable à tout le monde. Une économie orientée vers le long terme, qui valorise les déchets et tient compte des générations futures
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Les principes de base de l’économie bleue
G. Pauli établit de cette manière quelques principes de base sur lesquels repose l’économie bleue.
- Dans la nature, le gaspillage n’existe pas. Tout est transformé en nutriment, en matière ou en énergie afin d’être réutilisé.
- La Nature a évolué et est passée de quelques espèces à une biodiversité extrêmement riche. C’est bien la diversité qui peut apporter de la richesse et pas la standardisation telle que le propose le modèle industriel actuel.
- La Nature change et s’adapte constamment ce qui représente des opportunités pour innover à chaque instant.
- La Nature n’utilise que ce qui est disponible localement. C’est un modèle : une économie durable ne peut fonctionner qu’en respectant les ressources locales mais aussi les cultures et les traditions. La Nature satisfait en premier lieu les besoins de base pour ensuite évoluer vers la suffisance puis l’abondance. Notre modèle actuel est illogique puisqu’il se base sur des ressources qui se raréfient pour produire et consommer davantage.
- Les écosystèmes ne sont jamais linéaires mais circulaires.
- Tout dans la Nature est biodégradable, c’est juste une question de temps.
- Dans les écosystèmes, chaque élément est connecté et vie en symbiose avec les autres
- Dans les écosystèmes, les problèmes finissent toujours par devenir des opportunités.
En substance, ce que nous dit Gunter Pauli c’est que notre économie doit se baser sur ce que fait déjà la Nature.
Ainsi, la première des choses serait de répondre aux besoins de base avec ce dont on dispose déjà. Vient ensuite le moment d’innover, en s’inspirant de la Nature (biomimétisme). Ces innovations vont générer des bénéfices multiples comme des emplois et des capitaux. C’est comme cela que fonctionne l’Economie Bleue : faire plus avec moins. Mais pour ce faire, il est nécessaire d’aller de l’avant et de rompre avec le passé.
Ces esprits créatifs sont parvenus à répertorier 100 des meilleures technologies directement inspirées de la nature. Toutes promettent des effets bénéfiques sur l’économie mondiale tout en garantissant aux hommes leurs besoins élémentaires : l’accès à l’eau potable, à la nourriture, à un travail et un abri.
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Une cinquantaine de projets a déjà vu le jour depuis le lancement de Zeri,(Zero Emissions Reseach and Initiatives) et ce n’est bien sûr pas terminé.
Voici quelques exemples qui illustrent le fonctionnement de l’économie bleue :
Cultiver des champignons à partir des déchets du café
Savez-vous que sur une fève de café, seul 0,2 % finit vraiment dans votre tasse ? Depuis 1994, un programme mis en place en Colombie permet de transformer les déchets du café (qui représentent quand même 99,8 % du produit !) en champignons shiitake. A leur tour, les déchets produits par les champignons sont transformés en nourriture pour les cochons. Les excréments des cochons sont convertis en biogaz. Ce procédé a permis la création de 300 entreprises dans le monde, entre 1996 et 2013.
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Les constructions en bambou
Le bambou est la vraie solution pour sortir de notre dépendance au béton, très gros consommateur en énergie et en ressources.
Aujourd’hui, 1 milliard de personnes vivent dans des habitats construits en bambou. Si ces constructions sont souvent perçues comme des constructions de fortune, il serait temps de changer de regard ! C’est ainsi que ZERI a « donné le ton » en construisant son pavillon en bambou lors de l’exposition universelle de Hanovre en 2000 et a ainsi contribué à casser cette image. 41 ouvriers qui ne savaient ni lire ni écrire sont devenus des experts dans l’art de construire en bambou. Ils ont reçu une formation et un diplôme et érigent aujourd’hui des bâtiments en bambou partout dans le monde.
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Un pacemaker qui s’inspire des baleines
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!!! Reynolds est parvenu à imiter le phénomène et a inventé un pacemaker sous forme de patch, qui fonctionne sans chirurgie, sans anesthésie et sans batterie ! Le tout 200 fois cher…
D’autres technologies inspirées par la nature donnent des résultats époustouflants comme remplacer les lames de rasoir en titane par de la soie, ou utiliser les déchets d’une brasserie pour la pisciculture.
Tous ces projets incroyablement inspirants sont consultables sur http://www.zeri.org
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Voir aussi le livre de G. Pauli : 10 years, 100 innovations, 100 million jobs.
Quelques mots d'ordre de l'Economie bleue:
• Faire plus avec moins• Innover
• S’adapter aux conditions changeantes
• Se servir de ce qui est à notre portée
• Utiliser notre créativité pour créer un réseau global capable de trouver des solutions pour les défis de notre planète, Réconcilier compétitivité et environnement
• « Never stop to dream » - ne jamais arrêter de rêver
• Relever les défis:« C’est impossible. c’est pourquoi je le fais. »
• Devenir aussi créatifs que la nature. Imiter les ecosystèmes.