Noël 2019, pour l'amour de la terre et des enfants


Noël 2019

Dans quel monde vivons-nous? Les nouvelles de cette semaine nous interpellent et nous posent la question des valeurs vers lesquelles nous voulons nous orienter? Quand la maximalisation des profits crée une activité économique qui tue les enfants et la vie sur terre, nous ne pouvons pas rester indifférents.  Un exemple relaté par PublicEye cette semaine :

Une multinationale basée en Suisse empoisonne des enfants aux métaux lourds

"Dans les Andes péruviennes, une mine gigantesque de Glencore empoisonne des enfants aux métaux lourds. Les conséquences sont dramatiques : anémie, handicaps et paralysies. Le scandale se joue à Cerro de Pasco, une ville de 70'000 habitant-e-s. La mine de Glencore forme un trou béant au milieu de la ville, les gravats toxiques s’amoncellent juste à côté des quartiers d’habitation.
Soutien à l'Initiative pour des multinationales responsables"

Exploiter la terre ou prendre soin de la terre? Les alternatives mises en oeuvre sont nombreuses:


Permaculture : créer l'abondance en prenant soin de la terre

Conférence :26 novembre à Lausanne, Casino de Montbenon, 19h 

Plus qu’une technique agricole, la permaculture est un modèle de transition écologique fondé sur le respect de la toile du vivant et la conscience de ses interdépendances. L’une de ses plus remarquables incarnations est la ferme du Bec Hellouin en Normandie. Perrine Hervé-Gruyer, qui en est la figure de proue, donnera pour la première fois en Suisse une conférence sur ce laboratoire d’expérimentations. Elle parlera aussi de ce qui l’anime, de son parcours, de ses valeurs et de sa vision du monde. Une manifestation dans le cadre du cycle « Tout peut (encore) changer - Suite », consacrée à des femmes qui changent le monde > Plus d'informations


Les alternatives à notre portée  peuvent paraître dérisoires, tout comme l'est la naissance d'un Enfant-Sauveur, il y a deux mille ans dans une étable de Palestine.
"Noël c'était Rien qu'un peu de paix Et face à tous les méchants
Rien qu'un tout petit enfant" Anne Sylvestre

Noël 2019 à l'Atelier du Ruau




Confiants que le changement espéré commence par des petits gestes empreints d'amour, à l'atelier du Ruau nous avons fait des choix :

  • la création du Jardin participatif du Ruau, cultivé en équipe selon les principes de la permaculture, l
  • ouverture de l'épicerie coopérative Chez Emmy, basée sur le bénévolat, la vente de produits de proximité  bio, en vrac  à la Grand'rue à St-Blaise. Un bon goût de partage se répand dans notre entourage.
Dans cette veine nous ouvrons, à la ruelle des Voûtes le

Ptit marché de Noël

Vous cherchez des cadeaux de Noël qui font sens,
qui honorent la terre et qui nourrissent des liens fraternels ?

        Contact  076 597 36 36 schwab.therese@bluewin.ch si vous désirez venir à une autre moment, à partir du 7 décembre.

De Kinshasa à Saint-Blaise, une même terre!
  Elle devient terre de partage au P'tit Marché de Noël organisé
à l'Atelier du Ruau en faveur du
Centre d'initiation aux arts pour les enfants de la rue.

Il s'ouvrira le 8 décembre dès 16h par une jolie fête : goûter, musiques: cornemuse(Hélène Blanchoud), chant et guitare (Kim et Coralie Jaquet), chant et danse par des enfants afghans, conte par Laurence Perrenoud.

Issus de notre proximité, créés avec art à partir de belles matières naturelles : laine, argile et herbes aromatiques, nos poteries, tricots, produits du jardin,
sont vendus sans intermédiaires en faveur des enfants de la rue de Kinshasa et du Jardin du Ruau.








Un mois de novembre prometteur,

Avant de retourner à la terre, les feuilles se font flamboyantes! Etonnant clin d'oeil  de la nature... invitation à vivre la perspective du dépouillement comme une fête, en célébrant la vie en beauté. Dans la conscience du magnifique été que nous avons connu - beau et chaud, très chaud - reconnaissance , questionnement et sentiment d'urgence se mêlent.




La mobilisation des jeunes pour le climat, les résultats "fous" des élections du 20 octobre nous encouragent à aborder le mois de novembre avec détermination:

"Au milieu de la crise climatique - où est notre espérance?

Mini-retraite annuelle  de l'Atelier du Ruau,
10 novembre, de 12h à 18h 
à Montmirail, 

Nous ne sommes pas seuls à nous poser la question et toute personne qui veut se joindre à nous est bienvenue.

Initiative pour des multinationales responsables 

Soirée d'information-débat 16 novembre à 20h 
au Foyer à St-Blaise  avec le professeur Pierre Bühler

Quels sont les enjeux? Arguments éthiques et théologiques? Interlude vidéo. Echanges et collation.



Les écolos anonymes 

Théâtre-forum,  le 19 novembre à 20h au Théâtre du Pommier

Les difficultés à vivre la transition écologique au quotidien et de manière plus cohérente avec nos valeurs et la nature interprêtées sous forme d'un théâtre-forum auquel le public est invité à s'associer.









Dans le cadre du calendrier de l'Avent villageois, l'Atelier du Ruau illuminera la

fenêtre du dimanche 8 décembre,  

et en profitera pour ouvrir ses portes pour un moment festif :
- dégustation de spécialités de Noël et de tisanes,
- avec un merveilleux conte raconté par Claudia Perrenoud et des musiques de saison, d'ici et d'ailleurs.
Ce sera le début de notre

P'tit Marché de Noël,
du 9 au 12 décembre, de 9 à 12h et de 14 à 18h30 à l'Atelier du Ruau

Poterie, tricots, produits du jardin




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Où seras-tu le 28 septembre 2019?

A la veille du Rassemblement national pour le climat à Berne, Mark Haltmeier saisit cette occasion pour partager quelques réflexions et nous piquer au vif:
"Le meilleur moyen de répondre à cette question existentielle (où seras-tu le 28 septembre?) est de t'en poser une autre: vers quel avenir souhaites-tu aller ces prochaines années et décennies?

Dans la mesure où « le changement climatique est plus rapide que nous » (Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU) et qu'il est donc temps d'accélérer la décélération, je t'invite le 28 septembre à aller…

… à vélo: parce que c'est le meilleur moyen d'impulser le bon tempo: celui qui permet d'avancer rapidement tout en restant à un rythme humain avec une kyrielle d'autres bénéfices. 
« La vie, c'est comme une bicyclette,
il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre »
A.Einstein
à Berne (voir les itinéraires) pour dire à nos autorités que le statu quo n'est plus une option.  
ensemble, parce que ce n'est qu'en fournissant un effort collectif que nous réussirons à imaginer et construire un avenir en équilibre (encore un) avec l'ensemble du vivant.
Rendez-vous à 9h30 devant l'ancien collège de Marin pour le départ cycliste. 
Mais il y a aussi possibilité d'aller en train, bien sûr, pour ceux qui ne font pas de vélo!


Vitesse du changement 

Si tu as des doutes concernant la vitesse à laquelle les choses peuvent changer, voici de quoi alimenter ta réflexion:


- pour le pire: simulation de la fonte du glacier d'Aletsch d'ici la fin du siècle




- pour le meilleur: création, en moins de 9 mois, de la coopérative «Chez Emmy». Nous sommes actuellement 160 coopérateurs (= familles), soit plus de 400 personnes qui co-gèrent cette épicerie participative dont un des objectifs est de soutenir la production locale/régionale d'aliments biologiques… Un exemple qui révèle le potentiel et le désir de changement, ainsi que notre capacité à créer de nouvelles structures inclusives, équitables, mobilisatrices, (trans-)formatrices…"



(Vous pouvez lire le texte de Mark in extenso à la fin de l'article.)


Le meilleur vu depuis le Jardin du Ruau

Dans le registre "du meilleur"  voici quelques images du Jardin participatif du Ruau qui parlent d'elles-mêmes de tout le bonheur que la terre nous offre lorsque nous unissons nos efforts pour nous pencher sur elle




Voici déjà les semis d'automne
Le jardin est toujours ouvert pour toute personne qui désire le visiter et nous avons encore de la place pour ceux qui désirent participer et mettre les mains dans la terre. Tous les mardis en fin d'après-midi, et le dernier dimanche du mois, dès 15h nous avons le jardin participatif ouvert à tous.
"Il nous faut à présent retrouver ce lien avec le sol, avec la terre, avec nous-mêmes ! Et surtout ne pas perdre cet héritage que constitue le vivier de connaissances populaires rurales - et les habitudes de vie simples et sobres – qui sombrent dans l’oubli."CycelHope.


La lettre complète de Mark

Un soir au bord du Ruau


« Lorsque nous nous réunissons près de la source,
quand nous sommes ensemble,
quand nous nous engageons pour un but
alors, du plus profond de notre savoir intérieur, naît la nouveauté, surprenante.
Nous ne pouvons la fabriquer,
elle surgit dans la dynamique orientée du groupe.Nous sentons alors que cette nouveauté est plus vaste que la somme des contributions individuelles, et qu'elle nous porte et nous donne des ailes comme une légère brise » (Politique intégrale)




20 mai 2019 au bord du Ruau


Le hasard du calendrier a voulu que nous soyons réunis avec les membres du Réseau solidarité pour la méditation le soir de l'ouverture de l'épicerie coopérative Chez Emmy
et nous célébrons l'enthousiasme, le savoir-faire d'une équipe  d'une dizaine de personnes, de différents "bords" qui a réussi à muer un salon de coiffure  délaissé au coeur de Saint-Blaise en un espace accueillant regorgeant de produits bio locaux accessibles à un prix raisonnable grâce à l'investissement bénévole de tous les 140 coopérateurs qui ont rejoint le projet. C'est la réalisation d'une vision porteuse d'avenir qui nous est chère : celle d'une consommation respectueuses de la terre qui crée du lien entre producteur et consommateur.

Ce soir, au bord du Ruau, nous avons laissé la fenêtre entr'ouverte pour entendre le murmure du Ruau... "Ecouter le murmure de la Source qui un jour vient à bout du carnage"(Geroges Haldas) fait partie de notre ADN depuis le début en 2006 tout comme l'intention : Se ressourcer spirituellement, penser globalement, agir localement.
En face, de l'autre côté, du ruisseau,

au Jardin participatif, la terre, comme une mère pleine de tendresse couve les semences et nourrit les plantons déposés ces derniers jours.

C'était un champ laissé à l’abandon, envahi de solidages en face de notre atelier et il est devenu en quelques mois le Jardin participatif du Ruau. Le hasard des rencontres a voulu que
- des membres du Groupe nature, attachés à la promotion de la biodiversité
- des membres de l'Atelier du Ruau, engagés dans la transition écologique
- des jeunes paysagistes, passionnés de permaculture forment un noyau intergénérationnel et deviennent les membres fondateurs l'Association Jardin participatif du Ruau.


Un tournant

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L’épicerie, le jardin, les engagements avec les migrants sont comme des fruits qui ont mûri longuement. Chacun de nous est en train de  s’orienter vers un de ces projets et de vivre des expériences similaires avec d’autres personnes venues d’ailleurs. Comme les fleurons emportés par le vent loin du capitule du pissenlit nous nous envolons.  En même temps la force de l’amitié, l'appel du retour à la Source restent en nous et la Vie nous guidera à le garder vivant et à le partager.




Pour le moment, à part l'invitation à découvrir Chez Emmy et le Jardin participatif,
un seul rendez-vous cet été:

23 juin Fête de l'été 

Les informations suivront.

Un nouveau monde est en train d'advenir

Comme l'illustre la métamorphose de la chenille, que nous vous racontons ci-dessous, en dépit de tous les calculs et statistiques catastrophistes, un nouveau monde est en train de naître au milieu de l'ancien. Nous en voyons émerger les signes tout près de nous: 

Emmi Held et Daphné Magnin, ancien et nouveau monde...
Une épicerie de produits bio, locaux et éthique "Chez Emmy" est en train de s’organiser au cœur du village de Saint-Blaise. Elle fonctionnera comme une coopérative participative sur la base de l'engagement bénévole de tous ses membres.

Le 20 février 2019, à l'issue d'une soirée de présentation du projet, lors de laquelle l'origine du nom «Chez Emmy» a été donné, 100 coopérateurs se sont inscrits ! Un signe clair de la motivation des gens à s'impliquer et un bel encouragement pour l'équipe à la base du projet :-)


Un peu plus haut dans le village de Saint-Blaise, au bord du Ruau, juste en-dessus du Moulin, il y avait un champ abandonné et envahi de solidages.

Providentiellement ce terrain de 500 m2 a été mis à notre disposition. ​Le hasard des rencontres a voulu que :
· des membres de l'Atelier du Ruau
· un membre du Groupe nature,
· et des jeunes paysagistes, passionnés de permaculture forment un noyau d'une dizaine de personnes  pour entreprendre la culture de ce terrain et en faire  le jardin participatif qui est en train de naître au bord du Ruau


Qu'est-ce qui nous fait rêver?


A l'origine de nos comportements, il y a des récits, des manières de voir la vie, de nous représenter ce qui est désirable. A la racine de nos comportements de surconsommation il y a cette fausse croyance que le bonheur est dans la possession, dans le pouvoir, dans la performance.

Un des défis que nous pose la crise actuelle c'est de changer nos comportements et donc de commencer par développer un nouvel imaginaire. C’est à cela que nous avons travaillé le 9 février avec MM Egger. Dans sa conférence (voir les traces de ses exposés), Michel Maxime a évoqué l'histoire des cellules imaginales qui sont comme une métaphore de ce qui ce passe dans la période de crise que nous traversons.


Cellules imaginales



La chenille, à un certain point de son cycle de vie, devient un glouton vorace et "surconsommateur", dévorant tout ce qui se trouve à sa portée. Elle mange 300 fois son poids en une journée. Plus elle dévore, plus elle devient grasse et léthargique. Elle va finalement se suspendre et s’endormir avant de se muer en chrysalide.
Mais ces cellules, en se multipliant et en se soudant les unes aux autres, deviennent les directrices génétiques de la métamorphose de la chenille. Elles mettent en route le processus par lequel la chenille surconsommatrice devient la "soupe nutritive" des cellules imaginales, qui progressivement créent le nouveau dans l’ancien : le papillon qui sortira du cocon.

Le monde aujourd’hui est au stade de la chrysalide. Pas besoin de faire un dessin pour voir le parallèle entre la société de consommation qui dévore les ressources planétaires et la chenille vorace, Les cellules imaginales qui s'unissent et font émerger le papillon à partir de cette « soupe » est à l’image de l’éveil des consciences actuel et fait penser à tous ces colibris qui font leur part et prennent soin de la terre.

L’ancien et le nouveau coexistent en chacun de nous pendant un laps de temps nécessaire.
La plupart d’entre nous passons beaucoup de temps à porter un regard sombre sur la société et sur le monde. Juger et combattre la chenille est aussi vain qu’épuisant. Le nouveau monde est déjà à l’œuvre et nous pouvons participer à son développement en changeant notre regard et en participant à l’émergence d’une nouvelle manière d’être au monde.


Nourrir les cellules imaginales c'est...

- S’émerveiller devant la beauté de la nature.

Photo Vincent Storrer, la nature dans l'objectif

- Voir l’invisible à l’intérieur du visible, sentir le souffle d'amour dans la matière, écouter « le chant de la terre et des cieux qui racontent la gloire de Dieu » (Ps. 19.1), voir derrière tout ce qui vit les perfections invisibles et la puissance éternelle du divin.

- « Ecouter en nous les échos de la Terre qui pleure » (Tich Nhat Hanh). Non seulement la terre, les plantes, la faune, mais aussi les humains surexploités, traités en objets crient la folie de ceux qui chosifient la vie et la soumettent aux appétits illimités des pouvoirs financiers.

Et puis encore…
- mettre en œuvre notre imaginaire, visualiser les alternatives ;
- aller à la rencontre de ce qui est vivant en nous ;
- avoir la foi qu'il est possible de s’en sortir et de vivre autrement ;
- cultiver les énergies inépuisables que sont la joie, l’espérance et la gratitude ;
- se relier à ceux qui partagent les mêmes projets et rêves que nous ;
- prendre conscience que la logique d’émergence est plus forte que les logiques causales.

Tout cela va participer à l’éclosion du monde nouveau que nous attendons et à l’envol du papillon.